Dans la guerre des Grandes Ecoles pour recruter un maximum d’étudiants, la visibilité est l’atout maître. Celle-ci passe souvent par l’achat d’espaces publicitaires, ce qui mène à une croissance toujours plus forte de cette enveloppe dans les budgets de ces institutions.
Il existe pourtant un moyen relativement simple d’éviter cette dépense : ne pas payer et préférer positionner son site Internet sur des recherches pertinentes pour la cible.
Certaines écoles ont engagé une véritable politique de référencement naturel tandis que pour d’autres, l’acronyme SEO (« Search Engine Optimization ») résonne davantage comme Stratégie d’Enfouissement Online. N’oublions pas que le meilleur endroit pour cacher un cadavre, c’est la page 2 des résultats de recherche Google !
Le classement automne 2024 de la puissance SEO des écoles
Comment mesurer la puissance SEO d’un site de Grande Ecole ? Tout simplement en analysant le trafic généré provenant de Google.
Evidemment, nous n’avons pas d’accès secret au sein des serveurs de Google afin d’obtenir les chiffres précis. Nous n’avons pas non plus lancé une grande campagne d’accès aux comptes Google Search Console de l’ensemble des Grandes Ecoles, même si nous pourrions y déceler des choses très intéressantes à analyser.
A défaut, nous nous reposons sur un outil tiers de mesure du trafic organique qui s’avère être relativement fiable pour les sites à gros volume de trafic… et un peu moins sur ceux générant un volume plus réduit. La méthodologie de calcul repose sur les positions Google des sites tel que relevé combiné au volume de recherche d’un mot clé. En additionnant le tout, nous obtenons une estimation du trafic SEO généré par chaque site. Dans le cas des sites des Grandes Ecoles, le volume de trafic est relativement faible. Les écarts constatés peuvent donc être assez importants, souvent à la baisse.
Ce qui ne change pas en revanche, c’est la hiérarchisation des écoles que nous pouvons observer sur cet outil, qui met en avant des écoles ayant une réelle politique de référencement organique tandis que d’autres négligent totalement cet aspect ô combien important.
Voici le tableau complet :
HEC Paris est encore en tête d’un classement, que c’est étonnant. De manière fort logique, l’école attire les recherches sur une multitude de mots clés pertinents. L’école génère une majorité de ses recherches hors de France (59%). La seule autre école dans ce cas est l’INSEAD, qui demeure quasi inconnue pour la majorité des Français malgré le lancement de son master en management.
Sur le podium figurent deux surprises :
- L’INSEEC, qui réunit plus de 100 000 visites mensuelles issues du SEO.
- KEDGE Business School qui génère 84 300 sessions mensuelles.
Ces deux écoles se différencient par une approche qualitative du SEO avec des contenus pertinents et intéressants, les faisant générer du trafic sur des mots clés susceptibles de transformer des visiteurs intéressés en leads puis en futurs étudiants.
Par exemple, KEDGE génère plus de 2 000 visites mensuelles à partir de cette page sur le métier d’entrepreneur et plus de 800 sur cette page qui apparaît sur des requêtes comme « école de commerce en alternance », notamment grâce à des backlinks, qui peuvent aussi bien se trouver sur des sites média (France Bleu) que sur des PBN (Private Blog Network) comme l’inconnu Monsieur Formation (ce que nous ne recommandons pas sur le long terme !) :
On notera que la position 2 est occupée par le site de PPA qui essaye de se placer sur cette requête en redirigeant automatiquement sa home de ppa.fr à ppa.fr/ecole-commerce-alternance.html !
Du côté des sur-performances, nous pouvons noter les bonnes prestations de SKEMA, de l’IPAG, de l’ESCE ou encore de l’ICD, toutes mieux classées ici que ce que leur notoriété le suggérerait. Ces écoles profitent de stratégies pertinentes, générant du trafic pouvant être converti :
A l’inverse, l’ESSEC, l’emlyon, l’ESCP, l’IESEG, l’ESSCA, NEOMA, TBS, Grenoble EM, Rennes SB et l’ICN disposent d’un boulevard en termes de progression SEO au vu de la faiblesse de leur trafic organique par rapport à leur statut.
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Le classement SEO France des Grandes Ecoles de commerce (automne 2024)
Sur le marché français, le podium est trusté par l’INSEEC, KEDGE et SKEMA. Si l’INSEEC et KEDGE profitent d’une stratégie de contenu SEO dédiée directement avec le même nom de domaine que celui de leur domaine principal, SKEMA a opté pour une autre stratégie.
L’école a une publication nommée Knowledge basée sur un sous-domaine : knowledge.skema-bs.fr. La stratégie est similaire pour l’ESCP avec sa publication The Choice, diffusée sur l’adresse thechoice.escp.eu. Toutefois opter pour un sous-domaine ne permet pas au domaine principal de profiter de l’effort de référencement initié par ces contenus.
Faut-il considérer que tout trafic est de même valeur ?
Non, et il est très important d’affiner cette analyse. Dans le monde des médias, il est su de tous que de nombreux sites se vantent de chiffres de trafic, en réalité générés par des contenus n’ayant rien à voir avec leur audience cible.
Dans les formations SEO que nous avons pu réaliser par le passé, l’analyse de sites Internet dédié à une audience féminine par exemple démontraient quasi-systématiquement que les contenus mis en avant sur la page d’accueil n’étaient en rien ceux qui généraient le trafic.
Cette tendance à publier des contenus n’ayant que peu de rapport avec l’intérêt de la cible est apparu récemment dans le monde de l’éducation avec une galaxie de sites Internet publiant des supports sans rapport évident avec leur cible :
Un autre site passé à la moulinette donne des résultats assez similaires, même si l’on retrouve ici quelques requêtes pertinentes :
Il ne faut donc pas considérer que seul le trafic compte. Ecrire sur une recette de pâte à crêpes peut certes générer du trafic mais n’est en rien profitable pour la cible d’étudiants préparant les concours AST. Une école qui écrirait sur la fortune d’Eric Zemmour pourrait aussi développer un trafic… 100% inutile.
A l’inverse, d’autres médias restent purement intentionnels et ne ciblent que des requêtes pertinentes pour leur cible :
Ces supports sont donc à privilégier afin de générer également des liens entrants de qualité. Leur cocon sémantique est clairement identifié, ce que Google apprécie fortement !
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Le sujet du référencement naturel est un des plus importants pour la croissance à long-terme d’une institution du supérieur. NextEdu peut vous accompagner en SEO afin de non seulement faire rayonner votre institution, mais aussi afin d’accélérer vos objectifs de croissance.
Notre expertise vient du fait que notre équipe a fondé de nombreux sites Internet depuis 2005, dont Major-Prépa, devenu très rapidement leader incontesté sur son marché, capable de générer plus de 400 000 sessions mensuelles autour d’une filière d’à peine 20 000 étudiants.
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