En octobre 2024, nous avions publié le premier classement des Grandes Ecoles de Commerce selon leur puissance SEO : un atout toujours plus stratégique pour les établissements face à des tensions de recrutement d’étudiants de plus en plus importantes. Cet hiver, nous mettons à jour ce classement afin de rendre compte des évolutions des stratégies de référencement des écoles. Quelles écoles ont été les plus efficaces dans leur stratégie de trafic organique dans les premiers mois suivant la rentrée ?
La visibilité reste le nerf de la guerre pour les écoles, raison pour laquelle beaucoup passent par l’achat d’espaces publicitaires, amputant une part importante de leurs budgets marketing. Il existe pourtant un moyen relativement simple d’amoindrir cette dépense : ne pas payer et préférer positionner son site Internet sur des requêtes pertinentes pour ses cibles via le référencement organique. Or, toutes les écoles ne sont pas toujours au point sur leur stratégie SEO : si l’on constate quelques surperformances… certaines montrent également des sous-performances !
Le classement hiver 2025 de la puissance SEO des écoles
Comment mesurer la puissance SEO d’un site de Grande Ecole ? Tout simplement en analysant le trafic généré provenant de Google.
Nous n’avons pas d’accès secret au sein des serveurs de Google afin d’obtenir les chiffres précis. Nous n’avons pas non plus lancé une grande campagne d’accès aux comptes Google Search Console de l’ensemble des Grandes Ecoles, même si nous pourrions y déceler des éléments très pertinents à analyser.
Nous utilisons plutôt un outil tiers de mesure du trafic organique qui s’avère être relativement fiable pour les sites à gros volume de trafic… et un peu moins sur ceux générant un volume plus réduit. La méthodologie de calcul repose sur les positions Google des sites tel que relevé combinées au volume de recherche d’un mot clé. En additionnant le tout, nous obtenons une estimation du trafic SEO généré par chaque site.
Certaines écoles disposent d’une réelle politique de référencement organique tandis que d’autres négligent totalement cet aspect pourtant crucial pour leur visibilité auprès des étudiants.
Voici le classement complet, ainsi que l’évolution par rapport à notre premier palmarès d’octobre 2024 :

Les écoles doublées d’une (*) développent deux sites, l’un en français et l’autre en anglais selon leur cible. Nous avons sommé le trafic des deux sites le cas échéant afin de les regrouper sous le label d’une seule et même école.
En tête du classement, nous retrouvons sans grande surprise HEC Paris qui conserve sa position de leader avec plus de 120 000 visites mensuelles. Cette première position s’explique notamment par sa puissance de marque historique. Elle est aux côtés de l’INSEAD la seule Grande Ecole de commerce dont la majorité du trafic organique provient de l’étranger et non d’un public français.
Le podium, lui, reste inchangé avec deux surperformances notables :
- L’INSEEC continue de réunir plus de trafic avec 105 000 visites mensuelles (+5% par rapport à octobre 2024) notamment portée par ses programmes MSc.
- KEDGE avec 81 700 visites mensuelles (-2%) devance tout son écosystème concurrentiel.
Ces écoles continuent de se différencier avec une stratégie SEO en funnel : elles produisent d’abord du contenu SEO qualitatif permettant d’accrocher aujourd’hui les potentiels futurs candidats de demain.
Par exemple, après la page principale, la page générant le plus de trafic sur le site de KEDGE est un article sur l’orientation après le baccalauréat STMG. L’article se positionne sur le mot clé « stmg métier » et génère un trafic mensuel moyen de près de 6 200. KEDGE se positionne sur cette requête en première position sur Google, loin devant des sites spécialisés dans l’éducation comme l’Etudiant ou Studyrama.

Quelles autres écoles surperforment ? On note la percée de l’ESSCA ou encore de l’IESEG, quasiment au même niveau que l’ESCP, et qui coiffent de nombreuses grandes écoles comme NEOMA, Audencia, ou TBS Education.
L’ESSCA parvient à se positionner en P1 Google sur la quasi-totalité des requêtes les plus importantes liées à sa marque, ce qui est loin d’être le cas de toutes les écoles :

Là où l’ESSCA parvient à truster la première place sur la requête « essca classement » par exemple, l’ESCP sur la requête « ESCP classement » ne parvient à se positionner qu’en 5ème position, derrière L’Étudiant et notre site PrépaECG lancé il y a 3 mois :

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Le classement SEO France des Grandes Ecoles de commerce (hiver 2025)

L’INSEEC et KEDGE profitent d’une stratégie de contenu SEO dédiée directement avec le même nom de domaine que celui de leur domaine principal. KEDGE loge ses contenus optimisés SEO dans un blog dédié : BEYOND. SKEMA de son côté opte pour une autre stratégie.
L’école a une publication nommée Knowledge basée sur un sous-domaine : knowledge.skema-bs.fr. La stratégie est similaire pour l’ESCP avec sa publication The Choice, diffusée sur l’adresse thechoice.escp.eu. Toutefois opter pour un sous-domaine ne permet pas au domaine principal de profiter de l’effort de référencement initié par ces contenus.
Un vs deux sites : quels sont les avantages et les inconvénients ?
Toutes les écoles n’ont pas adopté la même stratégie SEO : quelques écoles possèdent deux sites principaux (l’un en français, l’autre en anglais), quand les autres écoles ne développent qu’un unique site (en français, en anglais, et/ou plébiscitant les sous-domaines).
NEOMA, Rennes SB ou encore Excelia ont opté pour une stratégie à deux sites. Alors que neoma-bs.fr concentre quasiment exclusivement un trafic français (à 97%), neoma-bs.fr semble atteindre sa cible internationale avec un trafic hors France à 80% (mais des volumes encore très limités et une immense marge de progression).
À l’inverse, l’ESCP dispose d’un site principal unique entièrement en anglais, un choix stratégique pour positionner la marque ESCP comme une marque internationale. Pourtant, une très large majorité du trafic (et des requêtes liées à la marque ESCP) reste… français !
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