Quelles sont les Grandes Écoles de Commerce les plus influentes sur les réseaux sociaux, à l’aube de la rentrée 2025 ? Trois mois après notre dernier classement, nous publions une nouvelle édition qui vient clôturer la période estivale.
Ce palmarès constitue le reflet direct des efforts déployés pendant les admissions de juin et juillet, période où les établissements ont redoublé de créativité pour capter l’attention des candidats. Les réseaux sociaux ne sont plus seulement un relais d’information : ils sont devenus une véritable arme stratégique pour incarner la vie étudiante et capter de la croissance, dans un marché en tension où l’offre surpasse la demande.
Dans ce contexte hautement concurrentiel, quelles écoles tirent leur épingle du jeu et parviennent à s’imposer en leaders digitaux ?
Le classement de la rentrée 2025 de la puissance des écoles sur les réseaux sociaux
Le tableau ci-dessous présente la version simplifiée du classement des Grandes Écoles de Commerce françaises selon leur puissance sur les réseaux sociaux. Comme pour les précédentes éditions, seules les écoles de Commerce et de Management membres de la Conférence des Grandes Écoles situées en France ont été retenues.
Le classement repose sur le score d’autorité Favikon, une mesure qui agrège plusieurs indicateurs issus des réseaux sociaux utilisés par chaque établissement : qualité et diversité des audiences, taux d’engagement, portée organique, ou encore nombre moyen de vues par publication. Ce score, désormais reconnu dans le secteur de la communication digitale, s’est imposé comme la référence du marché, loin devant les outils d’influence d’ancienne génération comme Klout ou Followerwonk.
Ce classement est conçu pour offrir une lecture professionnelle de la stratégie digitale des écoles. Il ne reflète en aucun cas leur niveau académique, mais plutôt leur capacité à engager et fédérer des communautés, et n’est pas destiné aux étudiants.
Premier constat, le score moyen des Grandes Écoles de Commerce poursuit sa progression. Il atteint désormais 7 155 points, contre 7 054 fin mai (et contre en moyenne 4 000 à 5 000 points pour les écoles de communication et les écoles Tech). Une hausse modeste mais révélatrice d’investissements accrus dans la communication digitale. Comme lors de notre dernière édition, de nombreuses écoles réalisent des scores extrêmement élevés : 9 écoles dépassent à nouveau la barre des 8 000 points, tandis que 26 établissements franchissent les 7 000 points, confirmant une certaine continuité dans la performance globale.
L’approche de la rentrée oblige les écoles à soigner leur image auprès des nouveaux étudiants, tandis que les mois de juin et juillet ont déjà été marqués par une intense activité digitale liée aux admissions. La plupart des écoles ne relâchent pas leurs efforts et misent sur une communication toujours plus affirmée pour renforcer leur attractivité.
La volatilité du haut du tableau frappe dans cette édition. Si les écarts de points sont minimes, moins de 200 points séparent la 7ᵉ de la 1ʳᵉ place qui tiennent ainsi dans un mouchoir de poche.
Côté performances, l’EDHEC signe un coup d’éclat en gagnant 4 places pour s’emparer de la 1ʳᵉ position. Plus impressionnant encore, l’ESSEC réalise une remontée spectaculaire, passant de la 26ᵉ place en mai-juin à la 4ᵉ place : un bond de 22 places qui illustre une stratégie digitale complètement relancée. Le podium de tête consacre donc trois écoles offensives : EDHEC en première position, suivie de l’ESCP puis de SKEMA.
À l’inverse, on dénombre quelques contre-performances notables. HEC Paris perd 7 places et se retrouve 9ᵉ, loin du podium qu’elle occupait depuis le début de l’année. Mais c’est surtout l’Iéseg qui enregistre la chute la plus brutale : -17 places, pour terminer 26ᵉ de ce classement. Focus sur les performances et les sous-performances notables de ce palmarès.
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Le classement détaillé des écoles par puissance sur les réseaux sociaux : focus abonnés et engagement
Ce second tableau présente en complément du score Favikon trois données pour chaque réseau social pris en compte dans le calcul du score : le nombre d’abonnés, le nombre de vues moyen par post, et l’engagement moyen par publication.
Focus sur les performances notables
Il est difficile de désigner quelle est la performance la plus marquante de cette édition.
L’EDHEC s’est très clairement appuyée sur une stratégie offensive centrée sur le trio LinkedIn – TikTok – Instagram. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : son nombre moyen de vues par vidéo TikTok est passé de 32 219 en mai à 90 952 mi-août. Ce choix stratégique n’a rien d’anodin puisque TikTok constitue aujourd’hui la plateforme la plus influente auprès des jeunes étudiants. Résultat : une visibilité accrue qui lui permet de s’imposer en tête de ce palmarès.
La deuxième performance majeure revient sans conteste à l’ESSEC, qui effectue un retour historique de 22 places. Longtemps restée l’une des rares grandes écoles à ne pas être présente sur TikTok au même titre que HEC, l’ESSEC a franchi le pas cet été avec un compte dédié aux Masters et un compte dédié aux Bachelors. Avec une communauté LinkedIn très solide de plus de 220 000 abonnés et une bonne régularité (près de 10 publications par mois), l’ESSEC a retrouvé une place cohérente avec son positionnement d’école du Top 3.
Parmi les autres performances à souligner, SKEMA gagne 5 places et intègre ainsi le podium. Montpellier Business School (MBS) se relève également après sa lourde chute du dernier classement et regagne 9 places, tout comme l’IPAG, elle aussi en progression de 9 rangs.
Côté contre-performances, la plus symbolique reste celle de HEC Paris, qui perd 7 places et tombe à la 9ᵉ position. Son absence persistante sur TikTok ne peut plus être compensée par sa force de frappe sur d’autres plateformes. Autre surprise : la chute de NEOMA, qui occupait pourtant la 1ʳᵉ place en mai. L’école recule de 10 places pour se retrouver 11ᵉ. En cause, une baisse nette de la cadence de publication : seulement 4 posts mensuels sur LinkedIn, et une croissance des audiences en faible croissance sur l’année, notamment sur TikTok.
Enfin, emlyon business school recule de 5 places, quittant le podium pour se placer en 8ᵉ position, tandis que l’Iéseg signe la plus mauvaise performance avec une dégringolade de 17 places, pour terminer à la 26ᵉ place. L’école n’a tout simplement rien posté sur TikTok ni Instagram depuis fin juin – début juillet. En face, l’ESSCA profite de l’été et du mois d’août pour partager sur Instagram des témoignages alumni et des parcours étudiants.
Focus sur la performance de l'EDHEC
Le premier atout majeur de l’EDHEC réside dans son compte LinkedIn, qui obtient une note exceptionnelle de 96/100. L’école y publie en moyenne 25 posts par mois, une régularité exemplaire qui s’accompagne d’une forte interaction avec sa communauté. Cette dynamique se retrouve également sur ses autres plateformes : environ 10 vidéos publiées chaque mois sur YouTube et 14 posts mensuels sur Instagram, confirmant une stratégie de communication diversifiée et constante.
Mais le vrai coup de force de l’EDHEC se joue sur TikTok. La plateforme est devenue le cœur de sa stratégie digitale, avec un nombre moyen de vues par vidéo ayant presque triplé en 3 mois, dépassant désormais les 90 000 vues. L’école enregistre également une hausse de 50% de ses abonnés sur l’année, sa plus forte progression par rapport à ses autres réseaux. Ce choix n’est pas anodin : TikTok est aujourd’hui l’application en plein essor qui permet de toucher directement les étudiants, comme l’avait déjà démontré le succès de NEOMA en mai dernier.
Les quatre vidéos les plus vues ont été publiées entre fin juin et début juillet et se concentrent sur la vie étudiante : en répondant à leurs questions, en leur donnant des conseils pratiques et en intégrant leur quotidien dans les contenus.
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